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Un acteur du Projet Blair Witch furieux à l'annonce du reboot.

Joshua Leonard dénonce un non respect de lui et de ses collègues depuis 25 ans.

Écrit par Loic G le jeudi 18 avril 2024 à 17h05

En 1999, le cinéma d'horreur a connu un tournant décisif avec la venu d'un nouveau concept, le "found footage", avec la sortie du Projet Blair Witch.

Le film est le deuxième plus rentable de l’histoire car pour un budget de 60 000 dollars, le film en a engrangé près de 250 millions.

Un reboot a alors été annoncé par Lionsgate qui a racheté le studio d'origine du film produit par Jason Blum, le grand producteur d'horreur de film comme Paranormal Activity, de celle des American Nightmare, ou encore Insidious.

Cette annonce a enragé un des acteurs et créateurs de ce film, Joshua Leonard qui estime avoir été exploité et dans un sens "arnaqué" par les grands studios.

Il dénonce sur Instagram :

“Voici donc MON visage sur un communiqué de presse pour un film réalisé par deux grands studios - pour lesquels j'ai travaillé et que je respecte tous les deux, écrit-il en légende de sa publication. Ce qui est bizarre, c'est que je n'en savais rien jusqu'à ce qu'un ami m'envoie une capture d'écran de félicitations hier.

Et oui, j'ai beaucoup pensé à cette époque, après avoir vu mes collaborateurs du BWP récemment et partagé des souvenirs... doux ET foireux.

FAIT : En 1999, le distributeur original de BWP a prétendu avoir sorti le film indépendant le plus rentable de tous les temps (acheté pour 1 million, rapporté plus de 250 millions), alors qu'en interne ils nous disaient qu'ils perdaient en fait de l'argent à cause des dépenses de marketing... et que nous risquions donc de leur devoir de l’argent.

FAIT : Vu que nous avons utilisé nos vrais noms dans le premier film, le studio a réclamé des droits d'auteur. Nous avons dû les poursuivre devant un tribunal fédéral pour récupérer NOS NOMS.

FAIT : Un insider d'Hollywood a déclaré à la presse que nous (les acteurs) avions reçu 4 millions de dollars pour racheter nos points de propriété, alors qu'en réalité, nous avons gagné 300 000 dollars... et n'avons JAMAIS touché un centime de plus. (Après avoir acheté une voiture et remboursé ses prêts étudiants, Mike était de retour à livrer des meubles dans les 12 mois qui ont suivi la sortie du film, tout en continuant de faire la couverture des magazines).”

De nombreux facteurs ont contribué au succès de BWP : le calendrier, le marketing, etc. Mais il y a aussi le FAIT que nous, une bande cinglés, nous sommes réunis, avec pratiquement aucune ressource, et avons fait un film qui a fonctionné ! Est-ce qu’on pourrait acter que le film en lui-même explique en grande partie pourquoi nous en parlons encore 25 ans plus tard ?

Je suis très fier de notre petit film punk-rock, et j'AIME les fans qui entretiennent sa flamme. Mais à ce stade, c'est 25 ans d'irrespect de la part de ceux qui ont empoché la part du lion (jeu de mots intentionnel) des bénéfices de notre travail, et c'est à la fois malsain et sans classe.”

L'acteur n'a toujours pas digéré cette injustice de 25 ans ce qui ne changera rien à la sortie du reboot annoncé qui a pour but de  "réintroduire ce classique de l’horreur auprès d’une nouvelle génération”, selon Adam Fogelson, représentant de Lionsgate. 

Les studios n'ont quant à eux pas encore réagi aux propos de l'acteur.

 

 
 
 
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