Rachida Dati s'exprime au sujet de la taxe de Trump.

Selon elle cette taxe concernerait surtout les Etats Unis.

vendredi 9 mai 2025 à 17h06
Loic G
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Rachida Dati s'exprime au sujet de la taxe de Trump.
© LP/Delphine Goldsztejn

Après les nombreuses déclarations de Donald Trump, c’est désormais le secteur cinématographique mondial qui se retrouve dans sa ligne de mire. Une taxe de 100 % sur tous les films réalisés à l’étranger a été annoncée, frappant de plein fouet l’industrie du 7ème art. Interrogée par France Inter, la ministre de la Culture a réagi à cette décision du président américain. 

"Les mesures annoncées sont assez floues. Je pense que cela restera au stade d’annonce. S’il s’agit de mesures de droit de douane ou de rétorsion, elles s’attaqueraient d’abord au cinéma américain. Le cinéma américain est une industrie très rentable pour les Etats-Unis, avec une forte exportation. Avec ces mesures, il s’exposerait lui-même à des mesures de rétorsion"

Elle a également tenu à rappeler le poids du cinéma américain dans l’Hexagone : "Aujourd’hui, les tournages américains représentent 15% des tournages en France. Ils ne sont pas majeurs. Nous demeurons très actifs pour le cinéma par les dispositifs fiscaux, amplifiés sous la présidence d’Emmanuel Macron, et la qualité des métiers de cinéma". Elle a insisté sur les efforts entrepris pour soutenir le secteur, notamment grâce aux investissements engagés via la Grande Fabrique de l’image lancée en 2022, ainsi que les 350 millions d’euros prévus. "Je ne suis pas inquiète pour notre industrie du cinéma, je pense que les Américains le sont beaucoup plus."

Rachida Dati a réaffirmé son engagement pour une politique culturelle forte à l’échelle continentale : "Avec Emmanuel Macron, nous avons cette volonté de porter une Europe de la Culture. C’est un facteur civilisationnel. Notre exception culturelle est très enviée, nous sommes un modèle de culture pour les autres pays européens."

Elle a aussi commenté les critiques formulées par certaines plateformes américaines au sujet de l’arrêté d’extension de la chronologie des médias. "La chronologie des médias dépend d’un accord interprofessionnel déterminé entre diffuseurs et producteurs, représentatifs de la profession. L’Etat n’a pas la main. Le recours de Netflix et Prime Vidéo porte sur la notion de représentativité."

Quant à la réforme de l’audiovisuel public, qui reste en suspens au Parlement, la ministre s’est montrée ferme : "La détermination du Président et du Premier ministre est également intacte. Nous examinons le calendrier parlementaire, cela aura lieu sans doute en juin. Je suis déterminée sur cette réforme", affirme-t-elle, en évoquant la nécessité d’"une gouvernance unique, une stratégie puissante et convergente et des investissements massifs pour contrer les plateformes et les groupes privés".

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