Roulez jeunesse : Éric Judor en père malgré lui, un road trip doux-amer.
A l'occasion de l'anniversaire de Eric Judor revenons sur ce film qui sortait il y a exactement 7 ans.
Avec Roulez jeunesse, le réalisateur Julien Guetta signe un premier long-métrage étonnant, à la croisée de la comédie sociale, du drame intime et du film de paternité inattendue. Porté par un Éric Judor tout en retenue, loin de ses habituels rôles burlesques, le film surprend par son ton doux-amer et son équilibre subtil entre humour et émotion.
Un pitch simple mais efficace
Alex (Éric Judor), la quarantaine paumée, travaille sans trop d’entrain dans le garage de sa mère. Célibataire, adolescent attardé, il enchaîne les plans sans lendemain et semble fuir toute forme de responsabilité. Jusqu’au jour où, après un dépannage, une femme disparaît en lui laissant trois enfants sur les bras. Sans comprendre ce qui lui arrive, Alex va devoir s’improviser père de substitution.
Ce point de départ, qui pourrait virer à la farce ou au mélodrame facile, est traité avec une justesse rare. Julien Guetta refuse les facilités scénaristiques : pas de rédemption miraculeuse ni de happy end formaté, mais une chronique lucide, drôle et tendre sur la transformation d’un homme.
Éric Judor, contre-emploi réussi
Habitué aux rôles absurdes (H, La Tour Montparnasse Infernale, Platane), Éric Judor surprend ici dans un registre plus grave. Son Alex est un mec paumé mais touchant, émouvant sans chercher à l’être. Il évite le pathos et incarne à merveille cette figure masculine en perdition, qui découvre malgré lui ce que signifie "être adulte".
Le trio d’enfants, dirigé avec naturel, évite aussi la caricature. Notamment Ilan Debrabant, bouleversant en gamin mutique, qui livre une performance silencieuse et intense.
Une mise en scène discrète mais sensible
Julien Guetta filme la banlieue avec une douceur désenchantée. Les rues grises, les appartements modestes, les visages fatigués… L’esthétique réaliste du film, presque documentaire par moments, permet aux personnages d’exister pleinement.
Sans effets ni surenchère, Roulez jeunesse avance à son rythme, porté par des scènes simples mais fortes, une écriture fine, et une vraie sensibilité. Le mélange des genres fonctionne : on rit parfois, on est souvent ému, et on ne sait jamais vraiment où le film va nous emmener.
Un film modeste mais précieux
Roulez jeunesse n’est pas un film tape-à-l’œil. Il ne cherche ni le grand drame, ni le grand rire. Mais il réussit quelque chose de rare : raconter un parcours de vie sans jugement, avec humour et humanité.
Julien Guetta signe un premier film plein de promesses, et offre à Éric Judor l’un de ses rôles les plus touchants. Une belle surprise, tendre, mélancolique et profondément humaine.
nous lui mettons 4 étoiles, nous avons adoré voir Eric Judor dans un tout autre registre tout en gardant son essence comique .
★★★★☆
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